L’association a fait le choix audacieux de maintenir le rendez-vous culturel et festif en réduisant la voilure. L’édition « très spéciale » 2020 est contrainte par les règles sanitaires. La jauge maximale est limitée à 5.000 personnes en simultané, soit seulement 4.300 spectateurs en plus des 700 bénévoles et professionnels. Une condition qui a contraint les organisateurs à se nicher au jardin Henri-Vinay et sur la place du Breuil.
Le repli des fêtes sur la place du Breuil et au Jardin Henri-Vinay vous a contraint à quels sacrifices ?
Nous avons renoncé à énormément de choses. Nous avons laissé tomber la mise en scène que l’on avait commencé à travailler depuis la fin de l’édition précédente. Nous avons établi un bilan de ce que l’on pouvait maintenir. Nous avons supprimé tous les ateliers scolaires, les grands spectacles, la location de costumes, le concours de tir à l’arc, les bals renaissance, les tavernes associatives afin de faire travailler les professionnels. Après, se sont posées les questions de ce que l’on allait pouvoir proposer au public.
Qu’est-ce que l’on va retrouver sur la place du Breuil et au jardin Henri-Vinay ?
Le marché Renaissance se déroulera sur la place du Breuil. Il y aura une centaine d’exposants, soit le même nombre que les années précédentes. Il y aura des allées de circulation très larges. Tout l’espace Henri-Vinay sera dédié aux campements et aux troupes d’animation. Les huit Isles seront présentes, bien sûr, car elles sont la base de la fête.
Photo d'archives Vincent Jolfre
Est-ce qu’il y aura des tavernes pour boire et se restaurer ?
Si les tavernes associatives seront absentes, il y aura tout de même cinq tavernes professionnelles sur la place du Breuil, et deux dans le jardin Henri-Vinay.
Que trouvera-t-on sur les campements ?
Tous les campements proposeront des animations de qualité qui étaient déjà offertes les années précédentes autour des savoir-faire ancestraux. Chaque Isle présentera sa spécificité le long du passage du public. Tous les camps n’ont pas voulu venir, en raison de la pandémie. Ce que l’on a fait, c’est que nous avons mutualisé les espaces. Il y aura un pôle pour les campements des Isles, un gros pôle de campements militaires et un imposant campement civil avec par exemple les Mange chèvres qui travaillent le cuir. Il y aura aussi un vaste campement de forgerons, le campement du roi, le pas de tir à l’arc et un grand camp des bâtisseurs d’antan qui sera face au musée.
En ce qui concerne les spectacles de rue ?
Il y aura deux grands espaces scéniques. Une scène devant le musée et une autre devant le monument qui se trouve adossé à la préfecture. Une quinzaine de troupes et groupes locaux et français vont assurer des rotations. Dans le public, cinq acteurs costumés en médecins d’antan vont veiller à ce que les visiteurs portent bien le masque correctement.
Photo d'archives Vincent Jolfre
Comment se passe le travail d’organisation avec les autorités ?
Nous participons à beaucoup de réunions, que ce soit en préfecture, en mairie ou avec les services techniques. Nous mettons toute une procédure en place pour que tout coïncide. La dernière réunion en préfecture s’est déroulée le 2 septembre. Le port du masque sera obligatoire pour le public. Pour l’instant, il n’y a pas d’obligation du port de masque pour les acteurs des camps. En revanche, ils appliqueront les mesures de distanciation sociale. Il y aura un arbre à savon installé à l’entrée qui permettra aux visiteurs de se laver les mains.
Cette édition 2020 peut-elle faire du mal aux finances de l’association des Fêtes du Roi de l’Oiseau ?
Dans le cadre de cette année spéciale, on fait avec ce que l’on a. On ne peut pas faire la comparaison avec les éditions précédentes. Cela n’a rien à voir. La trésorerie du Roi de l’Oiseau va bien, mais il n’était pas question de mettre nos finances dans le rouge.
En ce début de mois de septembre, quelles sont vos dernières craintes ?
La première crainte, c’est la progression de l’épidémie. Il faut absolument que l’on mette tout en place pour qu’il n’y ait pas de contamination pendant les Fêtes du Roi de l’Oiseau. La crainte que j’ai c’est d’être submergé par trop de monde. Je sais que l’on fera des mécontents, mais les lois sont comme ça et nous les respecterons.
Avez-vous peur que les autorités interdisent la tenue des fêtes avant le jour J ?
On est conscient que jusqu’au dernier moment les autorités peuvent nous dire « Stop ».
September 06, 2020 at 06:52PM
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Des Fêtes du Roi de l'Oiseau « en rien comparables » - L'Eveil de la Haute-Loire
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